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LUMIERE



Dans le cadre de conseils ou d'accompagnements, je rencontre de nombreuses problématiques. Je rencontre de nombreuses personnes qui traversent des épreuves. Et comme chacun, je ne suis pas épargné. Une discussion récente avec un ami ermite a inspiré ce texte. Cet ami discutait avec moi de cette lumière si particulière qui émerge dans l'épreuve. Comme une nécessité de l'âme pour se révéler. Pour se libérer de tous ces détails auxquels nous prêtons tant d'attention. Auxquels nous nous attachons. Et qui finalement sont à lâcher pour revenir à l'essentiel. Revenir à notre ouverture à l'amour et à la lumière.

Les questions de gemmo qui me sont adressées seront traitées dorénavant en articles de blog pour que chacun puisse en bénéficier.

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La lumière

Oui, la lumière !

Combien de couches d’histoires est-ce que je me raconte. Combien de petites morts doit on vivre avant que de cette obscurité émerge la lumière !

Dans la forêt, l’automne est la promesse d’un beau printemps et d’un été flamboyant. Mais il n’y a pas de petite économie dans la nature. Non. Pas d’économie. Pour que la vie s’exprime dans ce qu’elle a de plus lumineux, elle se nourrit de ce qui meurt en nous. L’arbre se nourrit de ses feuilles qui pourrissent à ses pieds.

Comme l’arbre, nous avons à vivre ces feuilles qui tombent. Nos peurs, nos résistances, nos croyances même les plus ancrées, nos idéaux… autant de feuilles accrochées à l’arbre de nos pensées. Autant de feuilles à laisser tomber sans craintes. Revenir à la confiance. Et laisser verdir ce printemps qui nous laisse éternellement jeunes. Un printemps qui nous pose dans la lumière. Qui nous établit dans la lumière. Seul le printemps, cette renaissance que nous pouvons tous connaitre, permet l’été. Un été radieux. Lumineux. Chaleureux.

Les arbres ne manifestent pas les saisons qui se succèdent. Ils ne vivent qu’un seul mouvement. Un appel vers la lumière. Et chaque année ils nous le rappellent. Chaque année. Chaque saison. Laisser tomber ce qui nous pollue. Aller le chercher. Le faire émerger. Le regarder droit dans les yeux. Et le laisser tomber.

Nul ne sait ce qui va émerger alors. La vie est si mystérieuse. Dans un tapis de feuilles en décomposition, germe une fleur, une pousse de sapin…

Dans nos processus, il y a toujours une mort interne qui mène à la vie. C’est ainsi. Lâcher ce que notre ego a saisi. Lâcher ces histoires que l’on se raconte. Lâcher nos résistances. S’abandonner. Car le seul endroit où l’on peut s’abandonner, le seul endroit où l’on puisse s’échouer, c’est l’instant présent. C’est la promesse de l’aube.

Et là, savourer. Chaque instant de grâce, chaque instant lumineux, est une étape franchie. C’est un processus qui s’est déroulé. Apprécier. Savourer. C’est donné. Là est le bel été. Là est l’aube qui apporte son souffle d’éternité. Accueillir le soleil en nous. Se faire fleur ou jeune pousse de sapin. C’est donné. C’est mérité.

Le monde change. Une mutation profonde est en cours. Dans le monde et en chacun de nous. Dans ces processus, nous pouvons reconnaitre chaque ouverture dans ces moments lumineux. Ces moments où la joie et la paix, établies en nous, se manifestent plus fortement.

Dans chaque épreuve, il y a un printemps qui appelle.

Dans chaque épreuve, il y a quelque chose en nous qui demande à être lâché. Transformé.

Dans chaque épreuve, il y a un appel plus fort que tout ce que nous pouvons imaginer.

Traverser l’épreuve.

Lâcher.

Abandonner.

Rien ne résiste.

Car il y a ce printemps qui appelle et ce magnifique été qui ne demandent qu’à émerger.



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