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Aphorismes nouvelle lune





Si tu penses le matin « je vais faire de mon mieux aujourd’hui », c’est déjà une belle chose. Une merveilleuse intention.

Si tu choisis le matin « je vais laisser le meilleur advenir, laisser les anges faire », c’est une autre dimension que tu touches ; Tu es juste participant à quelque chose qui te dépasse. Et tu lâches avec tout contrôle. Tu es juste un élément de ce qui advient, tout en étant un observateur de cela.

Tu peux choisir ta posture matinale.

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Tu es face à la fleur. Tes yeux sont ouverts ou fermés ; Autrement dit, tu vois ou tu ne vois pas.

Lorsque je sonne cette cloche proche de ton oreille. Tu entends ou tu n’entends pas. Autrement dit, tes oreilles sont ouvertes ou fermées.

Le chemin spirituel n’est pas un chemin. Ce sont des successions d’ouvertures en toi. L’instant d’avant ce n’est pas là, l’instant suivant c’est là. Différent car révélé.


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Lorsque quelqu’un te parle, est-ce que tu vois quelqu’un ? Pourtant, c’est le même soleil qui vous éclaire, le même rayon qui vous réunit. C’est la même terre qui vous soutient, et c’est la même terre qui constitue vos corps. Êtes-vous si différents ?

Lorsque quelqu’un te parle, est-ce que tu vois le rayon de soleil, ou la terre, ou est-ce que tu ne vois que des images dans ta tête, te focalisant sur des histoires à dormir debout ? Réveille-toi, et le monde se révèle.


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Quand le monde se révèle, tu es au paradis, car tu découvres des merveilles. Elles ne sont pas cachées. Elles sont si grosses que tu ne les vois pas.

Tu baignes dans une merveille, et tu ne le vois pas. Cela t’imprègne tellement, c’est si proche de toi que tu ne le vois pas en regardant ailleurs.


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Tu n’es pas de ce monde de pensées. La pensée crée un monde. Mais tu n’es pas de ce monde. Tu en es le visiteur. Sois bienveillant avec le monde, et sois bienveillant avec ton hôte. Celui qui offre la terre et ses ressources pour que tu puisses imaginer un monde. Pense à cet hôte. Il est précieux. Invisible et précieux. Tout ce que tu vois vient de lui. Il te le donne ainsi qu’à tous tes frères et sœurs. Jouez en paix.


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Tu penses ou tu écoutes ? Lorsque tu penses, tu es seul. Lorsque tu écoutes, tu es multitude, car tu invites l’invisible lumineux à te traverser et emplir un espace de lumière. Même si cela passe par le même corps, le même cerveau, ce n’est pas la même pensée. L’une est grise, faite de matière grise, l’autre est multicolore, faite de lumière arc en ciel.

Si tu cherches à comprendre, tu enlèves les couleurs au monde. Lorsque tu ne cherches plus à comprendre. Dès que tu écoutes les voix du ciel, tu crées le paradis en toi. Tu crées un espace qui se remplit de lumière. Et tu crées le paradis autour de toi, remplissant l’air de cette lumière, ainsi que la terre, le soleil et toutes les eaux.


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L’enfer, c’est quand tu ne laisses pas de l’espace à la lumière. Lorsque tu fermes les portes et les fenêtres, il ne reste que l’obscurité. Tu es enfermé. En enfer. Tout est sombre. Ouvre les fenêtres, et la lumière éclaire les enfers, qui deviennent un espace du paradis.


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Connais-tu une seule personne qui entrant dans une voiture, s’installe au volant et se dit : « je suis la voiture. Elle et moi sommes si liés que je suis la voiture ». Non, ce serait aberrant. C’est tout aussi aberrant qu’une âme intégrant un corps imagine soudainement : « tiens, je suis ce corps qui pense. Allons-y ! ». Ton âme n’est pas prisonnière de ce corps. Elle en est l’élément central. Et l’énergie qui est dans le réservoir de ce corps est limitée. Aussi applique toi à accueillir l’énergie divine, sa source illimitée permet de rouler avec un carburant de lumière.


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Toute âme est présente et observe les pensées apparaitre et disparaitre. Elle observe patiemment. Seul le cerveau est impatient de créer de nouvelles images, de nouvelles histoires, de créer des liens entre les choses. Il crée des liens à partir de rien. L’âme voit cela. Fais un pas de recul et tu verras aussi cela, car tu places alors ton attention au niveau de ton âme.


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Une âme errante est une âme qui cherche à se cacher derrière un corps, ou dans un corps. Une âme qui n’est pas errante, qu’est-ce que c’est : de la lumière qui prend corps et qui rayonne.


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Ton corps est comme une voiture. Prends en soin. Observe aussi les passagers qui ont pris place. Tu peux inviter certains à rester et d’autres à sortir. Tu choisis qui va parler au conducteur.


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Ton âme connait la direction de toute chose. Car elle sent elle-même ce souffle venir en elle. Elle sait que ce souffle vient d’une respiration essentielle. Elle est l’essence de toute chose et elle respire en toute chose. Seule l’âme peut se retourner vers cette source. Le corps est trop raide pour cela.

Dieu est toujours avec toi. Et toi, es-tu toujours avec Dieu. En fait, Dieu n’est pas avec toi, il est dedans et autour de toi. Tout est de même nature : Dieu. C’est si gros que tu ne le vois pas. Si proche que tu ne le vois pas. Alors tu peux quand même loucher. Dissocier ton regard. Et tu peux voir quelque chose, un début de Dieu.


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Une mère accouche. Quelques temps plus tard, elle allaite son enfant. Cet enfant ressemble à sa maman. Il lui ressemble tant dans ses traits physiques. On les reconnait au premier regard. Quelques années plus tard, cet enfant s’éloigne et renie sa mère. Est-ce pour autant que la mère n’existe plus ? Quelques années plus tard, l’enfant revient vers sa mère. Elle est toujours là et a toujours été là, acceptant les caprices de son enfant. Et l’enfant redevient un enfant, toujours aimé de sa maman. Dieu est une mère avec tous ses enfants.


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Qui est ignorant au point de dire « je suis né seul, j’ai grandit seul et maintenant je suis parmi vous ! ». L’âme entre dans un corps et le façonne de lumière divine. Puis le corps devient chair. Un corps ne nait pas sans âme. Regarde à l’intérieur, tu verras cette âme.


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L’âme ne nait pas de rien. Elle vient du Tout.


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Le soleil t’envoie de la lumière et tu mets des lunettes de soleil.

Le ciel t’envoie sa douce pluie et tu ouvres ton parapluie.

Quand les cieux t’envoient leurs ondes de lumière cesse de te protéger. Il n’y a rien à craindre. La seule chose que tu puisses craindre est de devenir éclairé et inondé de Sa grâce.


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Un homme de belle stature se tenait au beau milieu de la grande avenue. Certains passants lui demandaient : « la route du vaste océan de la conscience, c’est par où ? »

Il répondait aimablement et invariablement « la deuxième route sur votre droite. »

Or cette route était une belle route, assez large, mais finissant en cul de sac sur un beau mur gris en béton.

Certains passants revenaient vers l’homme, assez mécontents : « ce n’est qu’un mur gris au fond de cette route ! Il n’y a pas d’océan ! »

Alors l’homme peignit un océan sur le mur gris. Un bel océan avec des vagues régulières.


Un homme passa avec son fils sur l’avenue et demanda à l’homme de belle stature : « la route du vaste océan de la conscience, c’est par où ? »

Il répondait aimablement « la deuxième route sur votre droite. »

L’homme et l’enfant y allèrent d’un bon pas. Ils revinrent au bout d’un moment.

Ce fut l’enfant qui s’exprima, assez courroucé :

« Mais ce n’est pas l’océan, ce n’est qu’un mur ! As-tu déjà vu l’océan ? ça ne ressemble pas à ça ! C’est vivant, ça bouge, c’est plein de couleurs et c’est merveilleux ! »

« Non, répondit l’homme de belle stature. Je n’ai jamais vu l’océan. On m’a dit que cela ressemblait à ce que j’ai peint, alors je l’ai peint. Je ne savais pas que cela existait bel et bien. »

L’enfant fut touché et empli de compassion « Prenez cette avenue jusqu’au bout, puis lorsque vous croiserez une maison de briques rouges sur votre droite, vous tournez à l’angle de cette rue et vous continuez tout droit. Lorsque vous quitterez le goudron, n’ayez pas peur, ce n’est que du sable. Ça monte un peu, une dune, et puis c’est en haut de la dune que vous le verrez. C’est plus loin, mais c’est plus beau que votre mur. Vous verrez, c’est merveilleux. »

L’homme de belle stature hésita longuement. Il continua d’indiquer la direction du mur peint pendant quelques semaines, sans que personne ne se plaigne. Mais il se rappela le regard de l’enfant « c’est vivant… plein de couleurs… c’est merveilleux ».

Il marcha, tourna à l’angle de la maison de brique, marcha encore longtemps, puis finalement il monta sur la dune.

On ne l’a plus revu. Certains disent que finalement il est allé rencontrer cet océan. Il vit. Un monde plein de couleurs. Merveilleux.

Peu avant son départ, sur le mur au beau milieu de la peinture, il y avait inscrit : « pour être heureux et libéré, c’est quelle route ? Demandez à un enfant. »

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