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Mères originelles






Nous sommes tous un chemin. Une voie. Un canal par lequel une lumière venant d’ailleurs se déploie.

Une lumière venant d’autres espaces, d’autres dimensions.

Car nous vivons dans d’autres dimensions.

Nous avons la pureté de ces autres dimensions et nous pouvons laisser cela nous traverser. Traverser le corps, traverser l’espace qui nous entoure, et se déployer.

Nous vivons dans plusieurs dimensions à chaque instant. Nous pouvons être ce canal. Ce portail. Nous pouvons être juste une traversée. Car la lumière pure est une traversée de chaque instant. Il y a ce rôle commun à toute l’humanité. A toutes celles et ceux qui sentent cela intérieurement.

Que vous en sentiez la vibration ou pas, être humain est profondément une traversée de cet amour qui vient d’un au-delà. D’une autre dimension. Et cette traversée permet à cette dimension de matière d’être elle-même vibrante. Vibration.

Comme un flux et reflux de courants, cela va et vient dans un canal vertical et se déploie dans différents mondes. Les mondes horizontaux, les espaces où se déploient ces vibrations.

Parmi ces mondes, il y a la Terre originelle. Celle que nous contactons en nous connectant à l’esprit des plantes et des animaux, des montagnes et des grottes. Cette Terre s’exprime à travers nous autant que nous nous exprimons à travers elle. Une Terre originelle. Une mère originelle.

Il y a une autre mère originelle. L’eau. Quand nous nous laissons connecter à cette mère originelle, nous devenons l’esprit d’une baleine, le mouvement d’une tortue, la grâce d’une raie… nous devenons des êtres marins, ou des formes non connues, des esprits en harmonie avec la vibration de l’eau. Quand nous sommes avec cette mère originelle, il ne s’agit plus de l’eau en tant qu’élément. Nous sommes connectés et vibrants avec cette eau qui ne connait pas les autres éléments. Une eau qui vit dans son immensité. Il n’y a que eau. Que cette invitation à se dissoudre dans sa présence et à jouer avec les courants pour prendre forme avant de se dissoudre à nouveau. Dans un mouvement fluide, si fluide que cela façonne notre corps originel lié à l’eau. Nous sommes pur mouvement. Pure vibration qui se dissout et se retrouve dans le mouvement de l’eau. Ce mouvement nous connecte, nous permet de nous relier à d’autres formes, d’être dans la communion, la relation originelle de l’eau. L’eau est une mère originelle.

Le feu est plus un grand père. Comme issu d’un espace plus près de nous. Il est plus proche de la matière. Il nous relie à d’autres espaces. Il hypnotise par sa danse et par son chant. Il endort les sens par sa vibration et sa force protectrice. Il apaise. Et la magie de la transmutation opère. Il attire les miasmes et les consume. Il emporte la matière dans sa propre lumière pour ne laisser derrière que matière grise et inerte. Il manifeste la lumière dans la matière, il consume les barrières et les résistances. Plonger son regard dans le feu, se connecter à son énergie, c’est plonger dans la présence d’un gardien sans âge. Un gardien de l’humanité, dans son souvenir que le fait d’être humain est bien au-delà d’une expérience de la matière. Il nourrit nos premiers corps, le corps physique, le corps de rêve, et il aide à faire un pas vers les mères originelles. L’Eau et la Terre.

L’espace est lui aussi d’une autre qualité. C’est un mouvement qui nous happe vers d’autres possibilités. Il happe le regard dans sa qualité sans limites, sans obstacles. Il est le père du vent, qui nous rappelle à l’invisible et au mouvement. Le vent ne bouge pas, il fait bouger. Il caresse la terre, il porte l’eau, il attise le feu, et il emporte ce qui souhaite s’envoler. Il murmure ou il rugit, ses extrêmes sont des invitations à l’attention, à la présence dans la matière. L’espace est aussi le monde du jour et de la nuit, celui du rythme. Quand le mouvement devient rythme. Il fait tourner la Terre et les univers. Très lié à la matière, le vent est une invitation à lâcher cette matière. C’est l’invitation à l’envol. Le mouvement vers l’avant, vers l’arrière ou vers le haut. Et le calme, le silence, sont des enfants de l’espace. Ce sont ses précurseurs. Avant tout mouvement, avant toute perception, avant toute manifestation, avant tout son, il y a le silence. L’espace paisible et infini qui contient tout. Qui laisse tout apparaitre. Nous sommes aussi cette qualité. Nous sommes ces vents agités, ces calmes profondément paisibles, et nous sommes aussi cet espace sans limites, sans obstacles, sans perceptions.

Certains ont à expérimenter cela. Connecter à l’une ou l’autre mère originelle, à agir avec grand père feu, à voyager avec l’espace ouvert de la conscience. D’autres n’ont pas cette voie. Pas ce chemin. Pas ici. Pas maintenant…

Le monde de la matière et des connaissances se divise. Se fragmente.

La Terre offre des espaces encore inexplorés ou peu connus de ces terres à découvrir dans ces autres dimensions, dans ces déploiements que nous touchons quand nous laissons nos corps originels s’expanser, se dissoudre, s’envoler, s’élever… quel que soit le mouvement, il y a un ailleurs, et cet ailleurs vibre aussi ici. Dans l’instant. Dans le corps et tout autour.

C’est le temps des rassemblements. Des groupes de « vibrants » créent une nouvelle humanité. Emplie de couleurs différentes. Sans but personnel. Sans temporalité, accueillant quand cela se présente la vibration colorée qui se manifeste. Parfois il y a tant de pureté… tant de pureté…

Laissons nous traverser, laissons nous être. Et le portail se crée. Les mondes se connectent. Corps de matière, corps de rêve, corps de lumière… les corps vibrent et se laissent traverser.

Car nous sommes tous, dans une nouvelle fraternité, des êtres de traversée.

Des espaces creux où la lumière a creusé.

Des espaces qui ne demandent qu’à s’expanser et se laisser vibrer.

Enchanter le monde,

le laisser naturellement devenir merveille

et le temps d’un ouvert,

d’une plongée dans cette réalité,

devenir émerveillé.

Stéphane

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