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Quand tu sauves une vie




Bonjour,

J'avais envie de vous partager un texte qui fait partie d'un petit groupe de textes que j'écris lentement sur quelques enseignements druidiques que j'ai reçus.







Quand tu sauves une vie

Un jour que je me promenais sur une route de montagne avec Oriandre, il me montra une limace sur le goudron et la mit de côté afin qu’elle ne se fasse pas écraser par une voiture.

« Quand tu sauves une limace, tu sauves une vie ».

Nous avons continué à marcher, et un peu plus loin, une autre limace de belle taille était au milieu de la route. Interrompant notre discussion, il la ramassa et la déposa sur le côté en me disant à nouveau « Quand tu sauves une limace, tu sauves une vie ».

Et il reprit la marche et la discussion là où elle en était.

Finalement, nous avions parcouru une dizaine de mètres tout au plus lorsque nous tombions à nouveau sur une limace essayant de traverser la route. Je commençais à m’agacer car avec ces diverses interruptions (et je sentais qu’il allait y en avoir d’autres), je n’arrivais plus à suivre le fil de la discussion et de l’enseignement que je recevais. Imperturbable, Oriandre arrêta la discussion et déplaça la limace sur le bas côté. Il me regarda en souriant et me demanda : « tu sais ce que je viens de faire ?

« Oui, tu as sauvé une limace et tu as sauvé une vie » lui répondis-je un peu impatient.

Il me demanda de lui expliquer ce que je venais de dire. J’avoue que je n’avais perçu son regard malicieux quand il me demanda les explications et je répondis comme une évidence :

« Et bien tu as sauvé une limace qui risquait de se faire écraser par une voiture en étant sur la route, bien que jusqu’alors nous n’ayons pas croisé une seule voiture depuis que nous marchons. Mais bon, la limace est sauvée, et donc tu as sauvé une vie d’un accident potentiel. »

Il resta silencieux un instant. Je ne savais jamais s’il attendait un complément de réponse de ma part, ou s’il attendait que quelque chose arrive, soit de son monde intérieur, soit dans le monde extérieur (une voiture ou autre). Ses pauses étaient souvent des moments d’enseignements majeurs et je tendis donc l’oreille à ce qui allait suivre.

« Lorsque tu sauves une limace, tu sauves quelqu’un qui a une maladie pulmonaire. »

Je restais sans voix, car je ne voyais pas sur l’instant le lien entre la limace et une personne attente d’une maladie pulmonaire. Il m’invita donc à observer intérieurement.

J’appris donc plusieurs leçons.

La première était de ne pas tirer de conclusions trop hâtives, ni de me fier aux apparences (ou à ce que je connais).

Ensuite, c’était une nouvelle invitation à observer depuis l’intérieur. Percevoir une réponse que je ne connaissais pas encore.

Il m’a aidé, guidé dans cet exercice de l’instant.

Dans la vision druidique, il y a plusieurs niveaux de lecture du monde et de la "réalité". La vision druidique fonctionne aussi par liens, par trames. Sauver une limace, sur l'instant, dans la vision de mon père spirituel, consistait à sauver, quelque part sur la planète, une personne qui avait une maladie pulmonaire. En me reliant à lui, sur l'instant, j'ai pu voyager sur les trames magiques de la bonté et leurs conséquences.

En fait, lorsque nous faisons un geste de bonté, nous avons souvent l’attente d’un retour assez rapide. Un écho à notre geste qui nous encourage à agir avec bonté. Or la bonté n’a pas forcément de retour immédiat, à court terme ou à courte distance.

Les évènements de la vie nous invitent à déployer de la bonté.

Cette bonté génère une vibration dans le monde, qui n’a pas forcément de lien avec l’acte que nous posons. Nous participons juste à manifester de la bonté dans le monde matériel. Cela génère une onde qui va parcourir le monde et toucher un être qui y sera sensible.

Caresser un chat, donner à boire à une plante qui a soif, aider une personne en difficulté… nous ne savons jamais ce que cela génère. Le simple fait de donner une aumône à un nécessiteux peut permettre de suspendre un geste violent à l’autre bout de la planète.

La bonté qui attend un retour par un geste ou une parole est une bonté déguisée.

Car la véritable bonté n’attend rien en retour.

Elle est.

La bonté est une manifestation naturelle de l’amour et de la vie.

Elle fait partie de notre vraie nature.

Laisser la bonté se déployer c’est aussi une façon de laisser agir librement le canal que nous sommes. Laisser agir des forces invisibles à travers nous, ces forces capables de lever les barrières du temps, de l’espace, de relier tout ce que nous séparons mentalement. Ces forces créent un champ d’énergie de vibrations élevées. Les actes et paroles de bonté nous permettent de nous connecter individuellement et collectivement à ces champs d’énergie lumineuse. Pour le bien de tout et de tous.

Stéphane

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